Rencontrez nos LOVers - Marília Breite

Qui êtes-vous ?

Je m'appelle Marília Breite : je suis brésilienne de naissance et Louvaniste d'adoption. Je suis politologue, créative, mère et sincèrement engagée dans la construction d'un monde meilleur pour les générations futures.

J'essaie de créer des liens, dans les histoires, les communautés et même dans les déchets qui jonchent les rues. À Louvain, j'ai fondé Bin Your Butts Leuven, un projet qui montre que les mégots de cigarettes sont les déchets les plus jetés au monde. Ils libèrent des métaux lourds avant de se décomposer en microplastiques. De plus, l'industrie du tabac est responsable d'environ 5 % de la déforestation mondiale. Je veux contribuer à empêcher qu'une nouvelle génération tombe entre les mains de l'industrie du tabac.

Je travaille également sur des projets qui luttent contre les injustices sociales et les inégalités. Et de temps en temps, j'écris sur la vie, l'art, la culture et tout ce qui se trouve entre les deux sur mon blog papelcomclips.com.

Pourquoi es-tu devenue LOV'er ?

Quand je suis arrivée à Louvain, j'ai été accueilli – pas parfaitement, mais sincèrement. Cette expérience m'a fait réfléchir à ce que signifie vraiment se sentir chez soi.

Comme l'a dit Bell Hooks : « Si on nous apprend que la sécurité réside toujours dans l'égalité, alors toute différence sera considérée comme une menace. » LOV2030 fait le contraire : il embrasse les différences comme quelque chose de nécessaire et de précieux. Participer à la Droomteam m'a semblé être une façon naturelle de contribuer à une ville en plein développement et de faire en sorte que davantage de personnes se sentent considérées et impliquées dans ce processus.

Que signifie LOV pour vous ?

Pour moi, LOV est une invitation vivante à réfléchir à qui appartient, à qui donne sa voix et à qui raconte les histoires qui déterminent l'avenir.

Grada Kilomba a un jour posé la question suivante : « Qui a le droit de parler ? De quoi pouvons-nous parler ? Et que se passe-t-il lorsque nous parlons ? » Cette question m'a toujours marquée. LOV est une occasion de faire en sorte que la réponse soit : tout le monde a le droit de parler, tout peut être discuté et le changement est possible si nous écoutons vraiment.

LOV est entièrement axé sur les nouvelles rencontres. Qui avez-vous rencontré pendant votre séjour à Louvain qui vous a donné un sentiment LOVely ?

À Louvain, j'ai complètement reconstruit ma vie. Ici, je suis devenue mère, j'ai noué de véritables amitiés et j'ai rencontré des personnes qui m'ont changée.

Je pense surtout à mes cours de théâtre chez WISPER, avec un professeur mexicain et des camarades venus du monde entier. L'énergie dans cette salle était incroyable et à la fin du dernier cours, personne ne voulait partir. C'était l'un de ces rares endroits où les cultures se mélangeaient naturellement et où tout le monde se sentait libre d'être soi-même. Pour moi, c'est ça, une communauté LOVely.

Quand avez-vous été surpris par la nature pour la dernière fois ?

Aujourd'hui, lors d'une promenade avec mon mari dans le Park Abbey. Il y a quelque chose de puissant dans la façon dont la nature et l'histoire s'y côtoient. Chaque fois que je m'y promène, je me rappelle à quel point tout est silencieusement connecté.

Pensez-vous que l'art et la culture peuvent contribuer à renforcer les liens ?

Absolument ! Mais seulement s'ils sont honnêtes. L'art ne doit pas être poli ou décoratif. Il doit nous interpeller, nous toucher, nous faire réfléchir et nous faire voir les choses sous un autre angle. C'est là que commence la véritable connexion : dans l'inattendu, dans l'inconfortable et dans les conversations qui s'ensuivent.

Quel est votre endroit LOVely préféré à Louvain et ailleurs ?

À Louvain, ce doit être le Béguinage. C'est un endroit paisible, d'une beauté sereine, mais aussi chargé d'histoire. Autrefois, c'était un village médiéval de femmes fortes – les béguines – qui avaient choisi de vivre en toute indépendance. Certaines étaient admirées, d'autres considérées comme une menace. Une béguine, Marguerite Porete, a même été brûlée sur le bûcher en France pour avoir parlé trop librement de sa foi. Pour moi, le Béguinage est plus qu'un simple endroit magnifique. C'est un souvenir de résilience, de communauté et de rébellion.

Qu'espères-tu pour 2030 ?

J'espère que Louvain restera courageuse. Assez courageuse pour rester ouverte, même si cela peut être inconfortable. J'espère que ma fille grandira dans une ville qui valorise la pensée critique et qui écoute ce que les gens ont à dire. Et j'espère que nous continuerons à rêver d'un avenir meilleur : peut-être pas parfait, mais plein d'attention et d'intention.

Avez-vous une dernière pensée LOVely à partager avec nous ?

Commencez avant d'être prêt. Faites place aux situations inconfortables et écoutez attentivement les personnes dont vous ne connaissez pas encore l'histoire.

Si Louvain veut vraiment devenir la capitale culturelle de l'Europe, commençons par devenir une capitale de la gentillesse, de la curiosité et du courage. C'est une ville que je veux continuer à construire, avec d'autres, pas seul.